1/Raconte-nous qui tu es en 5 lignes et comment tu souhaites te mettre en avant pour cette élection.
Polynésienne de cœur et d’âme, j’ai grandi entre tradition et ambition. Docteure en pharmacie depuis 2024, je suis animée par la persévérance et une soif d’apprendre. Cette aventure Miss Tahiti est pour moi avant tout un nouveau défi personnel, une quête de dépassement de soi et de recherche d’authenticité. Guidée par mes valeurs familiales que sont le Respect, l’Humilité, et le Travail, je souhaiterais inspirer et partager mon expérience pour représenter avec honneur et fierté notre Fenua.
2/Quels sont tes centres d’intérêt ?
Passionnée d’art et de musique, j’aime créer et m’inspirer de mes racines et nos îles. Très attachée à ma famille et à mes animaux, l’écoute et le partage constituent le socle de mon équilibre. Épicurienne, j’aime également me tester dans l’art culinaire. Amoureuse de la nature, je me ressource à travers le sport et les sorties en plein air.
Et enfin créative, je consacre mes heures perdues à la confection de bijoux locaux.
3/Quelle est ta devise ?
« No pain, no gain » qui signifie : « Pas de douleur, pas de progrès ».
Pour moi cette expression véhicule l’idée que l’effort, la discipline, la persévérance sont nécessaires pour obtenir des résultats. Il faut toujours se rappeler qu’il ne faut pas abandonner face aux difficultés et que le succès vient avec des sacrifices.
4/Une qualité que tu souhaites mettre en avant :
Ma détermination, sans hésiter. Quand un objectif me tient à cœur, je mobilise toute mon énergie pour l’atteindre. C’est cette force intérieure qui m’a portée pour obtenir mon diplôme de fin d’étude, et qui m’a donné le courage et l’envie de me lancer dans cette belle aventure. Rien ne me motive plus qu’un défi à relever.
5/Un défaut que tu ne peux pas nous dissimuler ?
Je ressens les choses avec intensité, et cela se lit souvent sur mon visage. Si cela peut parfois me trahir, c’est aussi ce qui me rend profondément authentique et à l’écoute des autres. Cette sensibilité, je l’assume, car elle nourrit ma capacité à créer des liens sincères et à rester fidèle à mes valeurs.
6/Une petite manie au quotidien ?
J’ai mes petites routines :
Deux cafés le matin, sinon le cerveau reste en mode veille.
Et j’ai cette manie incontrôlable de tripoter mes cheveux dès que je me concentre. Certains y voient un tic, moi j’y vois le signe que les idées fusent… ou que je prépare un coup de génie !
7/Comment te vois-tu dans 10 ans ? Travail, famille ?
Dans 10 ans, je me vois à la tête de ma propre pharmacie, ancrée dans ma communauté et engagée pour le bien-être de chacun. J’aurai construit une carrière à mon image : utile, humaine et ambitieuse.
Et parce que ma famille est mon pilier, je souhaite une vie personnelle riche, équilibrée, remplie d’amour et de fous rires. Et qui sait… peut-être que j’aurai relevé des défis que je n’imagine même pas aujourd’hui. Je ne me fixe pas de limites, juste une direction : avancer avec passion.
8/Quels sont tes goûts musicaux ?
Mes goûts musicaux sont éclectiques, au gré de mes humeurs. J’ai un attachement profond pour la musique tahitienne, qu’elle soit traditionnelle ou revisitée, parce qu’elle résonne en moi comme un retour aux racines. Mais je peux aussi passer sans transition du R&B à la pop, selon l’énergie du moment. La musique, c’est mon échappatoire, mon moteur, mon espace de lâcher prise. Elle m’accompagne, m’apaise ou me booste — elle fait partie de mon équilibre.
9/Pratiques-tu un art ? Lequel ?
J’ai une véritable passion pour l’artisanat, notamment la création de bijoux locaux en coquillages que je confectionne moi-même. Ce que j’aime par-dessus tout, c’est la phase de création : imaginer une pièce à partir de ce que j’ai sous la main, sentir les fibres végétales entre mes doigts, travailler des matières vivantes comme si je leur offrais une seconde vie. Chaque bijou devient alors une histoire, un lien entre la nature et mon inspiration du moment.
10/ As-tu déjà voyagé ? Quels pays/île as-tu préféré et pourquoi ?
J’ai eu la chance de voyager plusieurs fois, aussi bien à l’étranger qu’au cœur même de la Polynésie. Et parmi tous ces lieux, l’atoll de Anaa reste mon véritable coup de cœur. Son lagon est d’un bleu si limpide qu’il semble se confondre avec les nuages, ses formations géologiques étonnantes, et cette plage unique faite de petits coquillages blancs… Tout y respire la beauté brute et l’apaisement. C’est un endroit à la fois puissant et délicat, qui marque l’âme autant que les yeux.
11/Quelle est ta fleur préférée, pourquoi ?
Ma fleur préférée est l’Epiphyllum oxypetalum, la Belle de nuit.
Elle ne s’épanouit qu’une seule nuit, libérant un parfum envoûtant avant de faner au lever du jour. J’aime sa rareté, sa magie discrète, et ce qu’elle symbolise : la beauté de l’instant, la force de renaître, et l’élégance de briller, même brièvement. Elle me rappelle que chaque moment, s’il est vécu pleinement, peut devenir unique et inoubliable.
12/Cuisines-tu ? Quel plat est celui que tu réussis le mieux ?
J’adore cuisiner ! Depuis l’enfance, je partage les fourneaux avec ma maman.
Mon plat signature ? Un carpaccio de thon rouge à la feta : frais, fondant, avec une touche de modernité qui fait voyager les papilles. Simple, mais irrésistible.
13/Quel est ton film culte, pourquoi ?
« Une merveilleuse histoire du temps. » Au-delà de la biographie de Stephen Hawking, c’est un récit bouleversant sur la résilience, l’amour et la force de l’esprit humain. Voir Eddie Redmayne incarner avec autant de justesse ce génie confronté à la maladie de Charcot m’a profondément marquée. Ce film nous rappelle que même lorsque le corps cède, l’esprit peut continuer à briller, à créer, à aimer. C’est une ode à la vie, à la science, et à cette force intérieure qui pousse à aller toujours plus loin.
14/Quelle est ta série préférée, pourquoi ?
“Reign”. Elle raconte la vie romancée de Marie Stuart, entre intrigues de cour, amours interdits et jeux de pouvoir. J’aime ce mélange de drame, de romance et de touches fantastiques. Même si l’histoire prend des libertés avec la réalité, c’est une série visuellement riche et prenante, qui m’a complètement happée
15/Quel est ton animal totem, pourquoi ?
Le chat. Il incarne à la fois mes forces… et mes contradictions. Indépendant, curieux, mystérieux, il avance à son rythme, avec grâce et assurance. Il symbolise pour moi le courage tranquille, la patience stratégique, mais aussi cette envie constante d’explorer le monde et de mieux se comprendre soi-même. Un animal libre, attentif, et profondément connecté à son instinct — un peu comme j’aspire à l’être.
16/Quel est ton crush célèbre ?
J’ai longtemps eu un coup de cœur pour le chanteur Grégory LEMARCHAL. Bien sûr, pour sa voix exceptionnelle et son talent musical, mais surtout pour la force incroyable qu’il dégageait. Sa détermination, son courage face à la maladie, et sa capacité à transmettre autant d’émotion m’ont profondément marquée. Il incarnait à mes yeux la beauté d’un combat mené avec dignité et passion. Un artiste, mais surtout une âme inspirante.
17/Le truc que tout le monde adore et que tu détestes ?
Le truc que tout le monde adore et que moi, je redoute un peu… c’est la coriandre ! Pour beaucoup, c’est un délice. Mais pour moi, c’est presque un test de survie gustatif. Cela dit, je ne suis pas totalement fermée : dans certains plats bien équilibrés, elle réussit parfois à me surprendre.
18/Ton produit local indispensable, pourquoi ?
Mon produit local indispensable, c’est le sac panier en pae’ore.
Bien plus qu’un simple accessoire, c’est un véritable symbole de notre art de vivre polynésien. Fait main avec des fibres naturelles, il allie utilité, élégance et tradition. Je l’utilise autant pour aller à la mer que pour une sortie plus habillée. Ce que j’aime par-dessus tout, c’est qu’il incarne un savoir-faire local, durable, qui traverse les styles avec naturel.
19/Es-tu impliquée dans la culture polynésienne, de quelle manière ?
On peut dire que je suis impliquée dans la culture polynésienne. J’ai pratiqué le ‘ori tahiti pendant huit ans, un art qui m’a profondément connectée à mes racines. Aujourd’hui, je tente de m’initier au Re’o Tahiti avec ma famille, parce que la langue est pour moi l’âme vivante de notre culture.
20/Es-tu membre d’une association ? Si oui, laquelle ?
Je ne suis pas encore membre d’une association, mais c’est une démarche qui m’attire de plus en plus. En attendant, j’essaie de contribuer à mon échelle, à travers mon métier de pharmacienne, en étant à l’écoute, en conseillant avec bienveillance, et en apportant du soutien au quotidien. J’aimerais, à terme, m’investir dans une structure qui œuvre pour la santé, le bien-être et la transmission culturelle en Polynésie (des causes qui me tiennent particulièrement à cœur).
21/Quelle Miss Tahiti t’a marquée le plus, pour quelles raisons ?
Il m’est difficile de citer une seule Miss Tahiti, car plusieurs m’ont inspirée à leur manière. Chacune a apporté quelque chose d’unique : certaines par leur grâce et leur douceur, d’autres par leur force de caractère, leur éloquence ou leur engagement. Ce que j’admire profondément, c’est leur capacité à représenter notre culture avec fierté tout en restant accessibles, authentiques et inspirantes. À travers elles, la beauté va bien au-delà de l’apparence : elle se trouve aussi dans les valeurs, dans le courage et dans la façon de faire rayonner le fenua.
22/Quelles sont les raisons de ton inscription à l’élection de Miss Tahiti 2025 ?
J’ai toujours admiré Miss Tahiti. Aujourd’hui, diplôme en main et l’âge limite approchant, je me suis dit : c’est maintenant ou jamais et pourquoi pas moi ? J’ai envie de relever ce défi, de représenter ma culture et de montrer qu’on peut être belle, engagée et ambitieuse à la fois.
23/Pour toi, que représente Miss Tahiti ?
Miss Tahiti, c’est bien plus qu’une écharpe : c’est une voix, un rayonnement. Elle incarne la femme d’aujourd’hui, forte, moderne, ancrée dans sa culture. Elle ouvre des portes, crée des ponts, et fait briller la Polynésie bien au-delà de ses lagons.
24/Quels sont tes atouts pour remporter le titre ?
Mes atouts pour remporter le titre sont à la fois multiples et complémentaires. D’abord, mon métissage : il me permet de naviguer naturellement entre les cultures, d’être à l’aise ici comme ailleurs, tout en portant fièrement mes racines polynésiennes. Ensuite, mon ouverture au monde : j’ai étudié en métropole, je n’ai pas peur de m’exporter, de représenter la Polynésie sur d’autres scènes. Et enfin, mon parcours. Je suis docteure en pharmacie, un chemin exigeant qui m’a appris la rigueur, la persévérance et l’art de m’exprimer avec clarté. Trois facettes qui, ensemble, font de moi une candidate prête à assumer pleinement ce rôle.
25/Quel message essentiel souhaiterais-tu transmettre si tu étais élue ?
Si j’ai l’honneur d’être élue, le message que je porterais haut et fort serait celui de « la bienveillance ». Dans un monde souvent rythmé par le jugement, la comparaison et la course à la perfection, je veux rappeler une vérité simple : la bienveillance est une force. Elle commence par soi, se propage autour de nous, et transforme les relations, les regards, les mentalités. À travers ce rôle, j’aimerais inspirer chacun à s’aimer davantage, à valoriser nos différences, et à faire de notre culture un vecteur d’unité, de respect et de fierté partagée.
26. Quel est le fait d’actualité internationale qui a retenu ton attention ces 6 derniers mois ? Pour quelle(s) raison(s) ?
Ces six derniers mois, ce sont les incendies dévastateurs en Californie, notamment autour de Los Angeles, qui m’ont profondément marquée. Plus de 11 000 hectares réduits en cendres… et au-delà des chiffres, ce sont des paysages, des vies, des souvenirs qui disparaissent. J’ai eu la chance de visiter cette région à plusieurs reprises, et voir ces lieux familiers transformés par le feu provoque une réelle tristesse.
Ce drame est un cri d’alerte : notre planète souffre. Il nous rappelle, avec violence, l’urgence d’agir pour préserver notre environnement. Car ce qui se passe là-bas pourrait arriver ici. Nous sommes tous concernés
27/Que penses-tu de l’actualité polynésienne cette année ?
Cette année 2025, l’actualité polynésienne met en lumière deux enjeux majeurs : la préservation de notre environnement et le développement de notre société. Entre l’engagement pour l’océan avec Te Reo O Te Moana et les données du DIXIT 2025 sur notre réalité économique, on comprend qu’il est temps de construire un avenir durable, ancré dans nos valeurs et tourné vers l’innovation.