1/ Raconte-nous qui tu es en 5 lignes et comment tu souhaites te mettre en avant pour cette élection :
Je suis une femme polynésienne passionnée et en constante évolution, qui a appris à s’aimer et à s’assumer. En me lançant dans l’aventure Miss Tahiti, je veux montrer qu’on peut rester soi-même et rayonner, que la beauté se trouve autant dans notre parcours que dans notre apparence.

2/ Quels sont tes centres d’intérêt ?
Curieuse et manuelle, j’aime apprendre, créer, découvrir. L’art me suit depuis toujours : le ‘ori tahiti, les chants de Tārava, la peinture, le dessin… autant de façons pour moi de vivre pleinement ma culture et d’exprimer ce que je ressens. Avec mon meilleur ami, nous imaginons et redonnons vie à des espaces grâce à nos créations. J’aime aussi bricoler, tresser, cuisiner avec mon père.. tout ce qui me permet de créer du lien et de m’exprimer autrement. C’est une part entière de moi.

3/ Quelle est ta devise ?
« Ose être toi-même »
Pendant longtemps, j’ai cru qu’il fallait rentrer dans un moule pour être acceptée. Aujourd’hui, j’assume pleinement qui je suis, avec mes choix, mes rêves, mes cheveux bouclés et mon apparence. J’ai compris que notre vraie force, c’est notre singularité. Oser, c’est se révéler.

4 /Une qualité que tu souhaites mettre en avant :
L’authenticité et l’empathie. Je suis une personne vraie, qui vit pleinement ses émotions et parle avec sincérité. Je préfère être fidèle à moi-même plutôt que de chercher à plaire à tout prix.

5/ Un défaut que tu ne peux pas nous dissimuler ?
Je suis très expressive et têtue. Mon visage trahit souvent mes émotions, et une fois que j’ai une idée en tête, il m’est difficile de changer d’avis. Mais j’ai appris à transformer ces traits en force : mon expressivité m’aide à établir des liens sincères, et ma détermination me pousse à aller jusqu’au bout de mes engagements.

6/ Une petite manie au quotidien ?
Je suis très expressive. Impossible de cacher mes émotions, elles se lisent instantanément sur mon visage.

7/Comment te vois-tu dans 10 ans ? Travail, famille ?
Dans 10 ans, je me vois indépendante et accomplie, mais surtout entourée des personnes que j’aime. Je ne me projette pas dans une famille, mais dans une vie où je peux chérir et prendre soin de mes parents, leur offrir une stabilité et une paix bien méritées.

8 /Quels sont tes goûts musicaux ?
Mes goûts musicaux sont variés : j’adore les chants tahitiens, notamment ceux de Nohorai, Gabilou et Teiva LC, qui me touchent profondément. J’aime aussi les morceaux de guitare électrique (fingerstyle guitar), qui m’offrent une véritable évasion et m’animent.

9/ Pratiques-tu un art ? Lequel ?
Le ‘ori tahiti et la peinture sont des formes d’expression qui me permettent de libérer mes émotions et vivre pleinement ma culture. Que ce soit par le mouvement ou le pinceau, chaque art raconte une histoire unique.

10/ As-tu déjà voyagé ? Quels pays/île as-tu préféré et pourquoi ?
J’ai eu la chance de voyager aux États-Unis, notamment à Los Angeles et Las Vegas, où j’ai célébré un anniversaire mémorable avec ma mère fa’a’amu. J’ai aussi exploré plusieurs îles de la Polynésie française, mais Huahine, l’île natale de ma mère fa’a’amu, est celle à laquelle je suis profondément attachée. Je m’y sens comme chez moi, attirée par elle comme un aimant, un sentiment de paix et de nostalgie m’envahit à chaque fois que j’y suis.

11/ Quelle est ta fleur préférée, pourquoi ?
Parmi toutes les fleurs que j’aime, l’hibiscus est celle qui me touche le plus. Sa beauté éphémère la rend d’autant plus précieuse. Il en existe de nombreuses variétés, et elle demande un soin constant pour éviter qu’elle ne se détériore. Elle me rappelle que tout ce qui est beau et fragile mérite d’être protégé.

12/ Cuisines-tu ? Quel plat est celui que tu réussis le mieux ?
La cuisine est un moment de partage avec ma famille, où je laisse libre cours à ma créativité. Ce que j’apprécie le plus, c’est lorsque mon père me transmet ses recettes, comme le pua’a choux, et que l’on vit ces instants de complicité.

13 / Quel est ton film culte, pourquoi ?
Je n’ai pas réellement de film culte, mais “La liste de Schindler” m’a marquée et m’a bouleversée par son réalisme et par la force qu’il dégage. Il rappelle que, même dans l’horreur, l’humanité peut subsister et que chaque geste de bienveillance compte.

14/ Quelle est ta série préférée, pourquoi ?
Un animé japonais m’a profondément touchée : « Naruto ». Il m’a transmis des valeurs fortes comme la persévérance, le dépassement de soi et la loyauté. Une phrase m’accompagne chaque jour : « Je ne reviendrai jamais sur ma parole, c’est ça pour moi être un ninja ». C’est avec cette même détermination que j’avance dans mes études, ma vie personnelle et pour cette aventure Miss Tahiti.

15/ Quel est ton animal totem, pourquoi ?
Je me sens profondément liée au requin. En Polynésie, il symbolise la force, le respect et la protection. Il avance toujours sans reculer, à l’image de ma force d’être : déterminée et fidèle à mon chemin. La mer est mon refuge, et le requin, son gardien.

16 / Quel est ton crush célèbre ?
Je n’ai pas de crush célèbre. Mon inspiration vient des personnes simples et sincères qui m’entourent : ma mère, symbole d’amour, d’indépendance et de résilience, mes amis engagés, et tous ceux qui, dans l’ombre, font le bien autour d’eux avec humilité.

17/ Le truc que tout le monde adore et que tu détestes ?
Le chocolat de Dubaï, très prisé, ne me séduit pas : je le trouve trop sucré, trop intense. Je préfère les saveurs simples et authentiques de chez nous, comme une belle mangue ou un poe mautini fait maison. Des goûts vrais, chargés d’histoire et de souvenirs.

18 / Ton produit local indispensable, pourquoi ?
Deux objets ne me quittent presque jamais : le tahirihiri, notre éventail traditionnel, à la fois élégant et ancré dans notre culture ; et l’huile de coco, ce trésor naturel que j’utilise autant pour mes cheveux, ma peau que pour ses bienfaits quotidiens.

19 / Es-tu impliquée dans la culture polynésienne, de quelle manière ?
Oui, je suis profondément impliquée. Je danse, je peins, je fais vivre nos traditions au quotidien. Et surtout, je m’efforce de parler le reo Tahiti avec mes parents. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est ma façon de préserver notre culture, car tout commence par la langue : elle nous relie à nos ancêtres, à notre terre, à notre identité.

20/Es-tu membre d’une association ? Si oui, laquelle ?

Je suis cofondatrice de l’association étudiante « Te ‘ē’a o te ti’amanara’a » (la voie du droit). Elle a pour but de rendre le droit plus accessible et amusant. On aide les étudiants à mieux comprendre les études et les opportunités dans ce domaine en partageant nos connaissances et notre passion. C’est pour moi une manière de m’impliquer et de transmettre ce que j’ai appris.

21/ Quelle Miss Tahiti t’a marquée le plus, pour quelles raisons ?
Mehiata Riaria et Hinarere Taputu m’inspirent par leur élégance et leur amour sincère de notre culture. Elles incarnent une féminité polynésienne authentique, prouvant qu’on peut faire rayonner nos traditions tout en avançant dans le monde moderne. Leur exemple me pousse à rester fidèle à mes racines et à affirmer ma culture avec fierté.

22/ Quelles sont les raisons de ton inscription à l’élection de Miss Tahiti 2025 ?
Je me suis inscrite à Miss Tahiti 2025 pour me dépasser et montrer que l’authenticité et la force intérieure sont les vraies formes de beauté. Longtemps, je pensais que ce concours n’était pas fait pour moi. Aujourd’hui, je veux prouver qu’on peut rester fidèle à ses racines, valoriser son parcours et inspirer d’autres femmes à croire en elles.

23/ Pour toi, que représente Miss Tahiti ?
Miss Tahiti est bien plus qu’un titre : elle incarne l’élégance de nos traditions et la force de notre identité. A l’image de la robe Pomare, elle symbolise un lien vivant entre héritage et modernité, une féminité fière et authentique qui inspire à valoriser nos racines.

24/ Quels sont tes atouts pour remporter le titre ?
Ma sincérité, mon authenticité et mon attachement à mes racines. Malgré les épreuves, je reste fidèle à moi-même et avance avec détermination. On me reconnaît souvent comme une femme typiquement tahitienne, autant par mes traits que par mes valeurs. Ce que je souhaite avant tout, c’est incarner la femme polynésienne d’aujourd’hui : forte, sensible et résiliente.

25 / Quel message essentiel souhaiterais-tu transmettre si tu étais élue ?
Si je deviens Miss Tahiti, je veux transmettre l’idée que peu importe d’où l’ont vient, la force réside dans la persévérance. Mon but est d’inspirer à rester soi-même, de sensibiliser à la précarité et de porter les valeurs polynésiennes. Être Miss, c’est porter une voix pour ceux et celles qui n’en ont pas.

26/ Quel est le fait d’actualité internationale qui a retenu ton attention ces 6 derniers mois ? Pour quelle(s) raison(s) ?
Récemment, les tensions en Nouvelle-Calédonie liées à une réforme du corps électoral m’ont profondément marquée. Les violences qui ont suivi révèlent les défis persistants autour de l’identité, de la gouvernance et des inégalités sociales. En tant que Polynésienne, ces évènements soulignent l’importance de préserver l’harmonie sociale et de favoriser un dialogue respectueux pour résoudre les conflits.

27 / Que penses-tu de l’actualité polynésienne cette année ?
L’actualité locale cette année est marquée par des problèmes graves : violences, trafic d’ice, précarité… Ces enjeux, bien que présents depuis longtemps, prennent de l’ampleur et m’affectent profondément. En tant que jeune femme polynésienne, je vois derrière ces faits des souffrances humaines. Ce n’est pas seulement une question de sécurité, mais de liens sociaux et culturels. C’est pour cela que je me suis engagée dans Miss Tahiti : pour porter une voix qui rassemble, qui inspire et qui montre que la société peut guérir en investissant dans nos valeurs, notre culture et notre jeunesse.